La vie fragile. Dans un hôpital breton, la médecine face aux accidentés de la vie

L’accident survient un matin d’hiver chez ce jeune homme de dix-sept ans. Un poids lourd heurte sa mobylette.

 

Il n’y a pas de témoin sur cette route de campagne, les torts seront déclarés partagés.

Le traumatisme crânien est gravissime, le coma se prolonge.Le pronostic énoncé en Neurochirurgie est d’emblée très péjoratif. Le retard au réveil est plombé par la sanction des

« scores ». Ces scores correspondent aux évaluations chiffrées des fonctions du patient, depuis le niveau de conscience jusqu’à la motricité.

Le séjour en Neurochirurgie s’achève, une demande de prise en charge en Centre privé de rééducation a été formulée, mais la sentence émanant de la « Commission d’admission »tombe : Refus, pour Mateo, d’admission en « Unité d’accueil des patients cérébro-lésés », où l’hospitalisation des jeunes est pourtant une priorité.

C’est dans ce contexte que Mateo est adressé au service de rééducation de l’hôpital.

 

DAVID

 

David était un véritable homme de terrain et d’action, un bourreau de travail. Façonné par une carrière de vétérinaire de campagne, il conjuguait la passion de la vie, et l’habitude des risques.

Le coup de pouce de l’imprudence aida la malchance dans la survenue d’un accident de plongée. Une hémorragie cérébrale se produisit, responsable d’une hémiplégie droite

complète, avec aphasie.Il partait de très loin, mais il était souriant, obstiné, et (c’est toujours essentiel) bien accompagné par une épouse attentive.Ce contexte personnel favorable, combiné aux talents de l’équipe, porta ses fruits. La neuropsychologue et l’orthophoniste se joignirent aux professionnels du geste.David reprit la marche, puis la conduite automobile…

Ce personnage attachant était aussi artiste, il dessinait et peignait. Il avait, de sa main droite, décoré de fresques les murs du local du club de plongée.

C’est, après son accident, de sa main gauche qu’il put redécouvrir son art. Il m’apporta lors des consultations externes plusieurs tableaux, afin d’égayer les murs du service.

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Quel est le chemin qu’empruntent les grands blessés de la vie, que l’accident soit d’origine traumatique, ou lié à une maladie somatique, voire psychique ?
Leur retour à la vie passe souvent par un séjour dans un service de rééducation et réadaptation. L’auteure évoque les traits de certains patients qu’elle a accompagnés, dans le service hospitalier public, choisi parce qu’ouvert à tous, où elle exerçait comme médecin.
Le propos s’élargit à la présentation détaillée des deux équipes soignantes qui coopèrent ici. Il évoque le fonctionnement complexe de la machine hospitalière, et les moyens dont elle dispose. De nombreuses anecdotes, prêtant à sourire, viennent ponctuer, en l’allégeant, ce sujet crucial.
In fine est abordée la crise sanitaire inédite, qui concentre les projecteurs sur la détresse de l’hôpital.
L’auteur s’est autorisée à commenter les propositions faites par l’exécutif lors du Ségur de juillet dernier.

Le livre est paru aux éditions Sidney Laurent

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