J’ai parcouru planète France
De Bergues à Saint Paul de Vence
Usant souliers et pantalons
Comme le fit François Villon !
J’ai sondé la vase des ports
Pour d’hypothétiques amphores,
J’ai médité ses édifices
Scruté la sortie des offices !
Des coqs, en ai vu par milliers !
Du passé touché les piliers !
Parfois en cherchant ses racines,
Glissé en souillures canines.
Partout une attachante histoire
Venait me parler dès le soir,
Sans ressentir ce grand frisson
Au coin du feu avec chaussons.
Tel Don Quichotte sur son âne,
J’arrivai aux remparts de Vannes :
Point de moulin mais un lavoir,
Fort d’un passé en réservoir.
Et depuis s’égrènent les heures
A contempler vieilles demeures,
Belles maisons à colombages
Du centre au port : son et images !
Dans cet entrelacs pictural
La ville est écrin pour cristal
Où flots de touristes vont viennent
Sur parfum des valses de Vienne.
Noble hermine en terre Bretonne
« Gwenn ha Du » chéri en Madone
Tu flottes au gré du ponant
Des Cornemuses aux haubans.
« Plutôt mourir qu’être souillé »
Battent les cœurs com’ médaillés,
Ainsi sous les calvaires bretons
Nous devenons petits santons.
Emmanuel Renahy
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