Né à Brest, la prose je la compose comme une respiration, je m'anime quand je cris mes peurs, mes cauchemars sortent de la marre et se diffuse parfois dans vos cervelles de moineau avide d'épinards, tel que ce texte sur mes racines, de Saint-pierre à Siam : «  Louis d’or ne s’appelait pas Léon. Le roi soleil, n’imaginait pas qu’un petit port, au ponant puisse aduler le royaume de Siam plus que celui des cieux et de ses Saints. Une ville forte de son château de pierre, peut-être taillées par les sculpteurs des Abers, ses hommes aux pieds de géants, tel ceux de mon arrière-arrière-grand-père qui chaussait du quarante-sept, mais de quel siècle ?

Le XVIII ?

Le XVII ?

Le fond de l’Iroise ne comportait pas tant de vase, du sable, des lieux, pas encore rouge comme la tourelle de Lanildut et sa lame, pas fine, mais de fond. Des bigorneaux, coquillages, pas chapeau chinois, ou bernique en langue celtique. Des coquilles au nom de Jacques, pas ceux de la chanson qu’adorait, Roger, mon père. Des ormeaux, et que dire des algues, de ses champs  de posidonies absent, recouvert de laminaire aux racines étranges, elles mangent, grignotent de sa nature marron les divers rochers, ou cailloux. Les galets sont là aussi, et les naufrages sont  « légion », pas de César, maître du jeu, du pain, et rien n’a changé ici à l’aube du 21 siècle, la démocratie est l’aristocratie d’aujourd’hui. Les bourgeois bourgeonnent comme le jaune de cadium, moins brillant que les fleurs des ajoncs, nous ne sommes pas en méditerranée, mais non loin de l’Océan et Atlantique, ainsi que de la manche, Argenton, quelques milles à vol de mouette ou de fou de Bassan. Non de sa marée est célèbre, le marnage est si haut, quant-au courant le Fromveur n’a rien à envier au rat, au raz, le Horn du Finistère.  Kéréon n’est pas né, et la Jument n’éclaire pas les moutons nains de ses îles, Ouessant, Sein, Bannec, molène, et encore Banalec et ses troupes de dauphins, de phoques, de pèlerins requins de passage, et sage. Que pensait le Dieu né sur Terre de ce simple estuaire de la Penfeld qui protège des vents de suroit. Brest, ville de ma naissance, est une ville ouverte sur la mer, et fermée. Elle laisse l’ennemie aveugle quand les navires de guerres, de commerces vont s’amarrer ou mouiller sous cette pluie absente de feu, mais aux étoiles qui animent le ciel, sous le pied des Stratus, des Cumulus, des Alto-Cirrus, et autres merveilles... »


auteur

Vues : 62

Commenter

Vous devez être membre de Breizhbook pour ajouter des commentaires !

Rejoindre Breizhbook

© 2024   Créé par Corentin de Breizhbook.   Sponsorisé par

Badges  |  Signaler un problème  |  Conditions d'utilisation