Interview de Mickaël Poupon, rédacteur-en-chef de Breizh Football

Interview de Mickaël Poupon, rédacteur-en-chef de Breizh Football

 


Bonjour Mickaël, peux-tu te présenter et nous raconter ton parcours jusqu’à la création de Breizh Football ?


En fait, je ne suis pas le fondateur de Breizh Football. Ce magazine mensuel est né en 2004 et j’y ai travaillé entre août 2007 et août 2011. En septembre dernier, j’ai racheté le titre et j’en suis désormais le rédacteur-en-chef. Concernant mon parcours avant 2007, eh bien, j’ai pas mal « voyagé » dans la région et travaillé dans les différents médias : presse quotidienne, presse hebdomadaire, radio… D’ailleurs, j’ai gardé un pied dans la radio : j’interviens régulièrement sur les ondes de RMN.fm, dont le siège est basé à Gourin, tout comme la rédaction de Breizh Football. Et pour ce qui est de ma « carrière » de footballeur, j’ai joué à Cléden-Poher, Carhaix, Gourin et, depuis 2008, je porte les couleurs de Plévin, dans les Côtes d’Armor. Un parcours de pro, non ? Puisque vous me posez la question (sourire), si j’avais été pro, j’aurais joué à Nantes ou Guingamp ! Mais je n’ai que 29 ans, je serai peut-être pro un jour…


Comment Breizh Football fait-il pour se démarquer des autres journaux/revues qui parlent de foot ?


A la base, Breizh Football est un mensuel consacré aux clubs de football professionnel bretons : Stade Rennais, FC Nantes, FC Lorient, Guingamp, Vannes et Stade Brestois. Mais, Breizh Football est aussi branché sur le foot amateur et l’équipe féminine de Guingamp-Saint-Brieuc. Il est vendu dans tous les kiosques de l’Ouest (3,30 euros) et sur abonnement.

Alors, par rapport aux autres journaux qui parlent de foot, le ton de Breizh Football est décalé, sur le fond et sur la forme. Nous avons des pages humour, dans lesquelles nous nous moquons gentiment de nos amis les footballeurs. D’ailleurs, prochainement, je vous le dis en exclusivité, mais vous n’en parlez à personne (sourire), vous pourrez y voir une caricature de l’attaquant brestois Nolan Roux. J’espère qu’il ne nous en voudra pas ! Nous tutoyons tous nos interlocuteurs, sauf les présidents (sourire) et nous réalisons de longues interviews. Dans le dernier numéro, il y a deux pages d’entretien avec Eric Blahic, l’entraîneur adjoint de Guingamp. Et nous aurions pu en rédiger quatre, vu la qualité de l’échange avec cet homme et ce technicien, qui gagne à être connu. On ne se fixe jamais de limites en termes de place. Une interview de quatre ou cinq pages, c’est notre touch’ et nous trouvons ce style très intéressant.

Si vous avez un peu de temps devant vous pour de la lecture, ne manquez pas le dossier spécial sur le match Glasgow-Rennes. Il fait sept pages… Breizh Football a effectué le déplacement avec les supporters rennais.  

Et nous donnons la parole à des artistes… sur le foot. Nous avons ainsi interrogé Serge Danet, le leader du groupe breton Soldat Louis, tout comme Jimme O’Neill, celui des Silencers. La règle du jeu est simple : ils nous parlent de foot, pas de leur actualité musicale. Pour que l’artiste fasse partie de cette rubrique, il faut qu’il ait une affinité avec le football, ce qui est le cas de Serge Danet, qui supporte le FC Lorient, et qui a créé l’hymne des Merlus, et de Jimme O’Neill, qui est fan du Stade Rennais. Mais les candidats ne manquent pas !

Depuis septembre, nous avons lancé une page en breton. Nous venons de faire un portrait de Yann M’vila et d’Audrey Février, tout en Brezhoneg et ça a de la gueule !  

Enfin, en dernière page du magazine, dans la rubrique jeux, on offre des places à nos lecteurs pour les matches en BZH, des écharpes et des maillots portés par les joueurs. Celui de  Romain Danzé  a été remporté par un supporter… rennais, ça tombe bien ! Dans le numéro 86, qui est actuellement en kiosques, vous pouvez gagner un maillot du Brestois Paul Baysse. 


Quelle est ta vision de la Ligue 1 et du foot français actuellement ?
En fait, je suis beaucoup ce que j’appelle la « ligue bretonne ». Je suis connecté quotidiennement sur l’actu de nos clubs. Notre planning, ce week-end, c’est Brest-Saint-Etienne et Vannes-Fréjus. Rennes, Guingamp, Nantes et Lorient se déplacent. Je préfère aller voir Vannes jouer à la Rabine plutôt qu’assister à Marseille-PSG, le fameux classico. En voilà un match qui me gonfle ! On en fait des tonnes sur ce match les jours qui précèdent, Gignac par-ci, Pastore par-là, Kombouaré va-t-il rester ? Pfff… Un quotidien national a titré le jour du match : « Une affiche de rêve ». Je ne vois pas en quoi on rêve avec ce match. Ils vous font rêver les Lugano, Menez et Mandanda ? Enfin, ce n’est que mon avis. Pour moi, un classico, c’est un Nantes-Rennes à La Beaujoire ou un Brest-Rennes à Le Blé dans un stade plein à craquer.

Pour répondre à ta question sur ma vision du football français et de la Ligue 1, je dirais que c’était mieux avant, quand Nantes était en haut de l’affiche (sourire) ! Plus sérieusement, je pense qu’en France, le Championnat n’est pas si mauvais qu’on veut bien nous le faire croire. Il y a de bons joueurs, mais le problème c’est qu’ils ne restent pas longtemps. Quand un gars progresse, monte en puissance, il suffit qu’un club étranger de renom s’intéresse à lui et ça y est, le joueur se disperse et il n’est pas rare que ça se termine en bras de fer avec son club. En Bretagne, on vient d’avoir un très bon exemple avec Nolan Roux. Alors qu’il est en train d’exploser avec Brest, Schalke 04, qui vient de réussir une sacrée perf’ en Ligue des champions, lui saute dessus. Au mercato d’été, Roux, dans son esprit, il est déjà en Allemagne, sauf que son départ avorte… Il a donc dû se faire une raison et rester chez nous. Il sait très bien que son faux-départ l’a perturbé. Résultat des courses : il est devenu un joueur moyen. Il n’a mis qu’un but en 15 journées.

Qu’est ce qui fait la spécificité du foot en Bretagne ?
En Bretagne, nous sommes très privilégiés, nous, les passionnés de foot. Quand on fait l’inventaire de ce qui nous est proposé chaque week-end, c’est assez incroyable. Nous avons trois clubs en Ligue 1, deux en Ligue 2 et un en National. Sans compter l’équipe féminine de Guingamp-Saint-Brieuc qui est en D1, les belles affiches que nous pouvons voir en CFA et CFA 2, en Coupe de France, et les matches de Coupe d’Europe joués par Rennes cette saison. Le féru de foot dans notre région ne peut pas se plaindre.

Bretagne, terre de foot, je n’invente rien en disant ça, mais ça fait du bien de se le rappeler de temps en temps. Sans compter que nous avons la « chance » d’avoir vu de très bons footballeurs chez nous. Récemment, par exemple, Koscielny, Gameiro, Amalfitano, Ayew et Morel, ils étaient à Lorient il n’y a pas si longtemps.

Donc, on est gâtés, au niveau de la quantité de matches et de la qualité. En ce moment, à Guingamp, on peut apprécier des gars comme Douniama, Knockaërt ou Allioui, qui vont percer. D’ailleurs, en ce qui concerne Guingamp, je l’ai dit dès le début de saison à mes proches, il va monter en Ligue 1. Il finira deuxième en mai. Et imagine, si Nantes termine 3e : quel pied ce sera la saison prochaine, avec cinq clubs bretons en Ligue 1. Le quart des équipes de l’élite serait en BZH !

Aurais-tu un petit mot pour tous les membres de Breizhbook qui liront cet entretien ?
Personnellement, je me suis créé un compte Breizhbook dès que j’ai eu vent de l’existence de ce réseau. C’est une sacrée bonne idée d’avoir conçu ce réseau social version breizh. Eh bien, je vous donne rendez-vous quand vous voulez sur le net pour discuter de foot ou d’autres sujets. Et je vous invite à découvrir, dans Breizh Football, la rubrique qui s’appelle « Envoyez vos photos ! ». On invite les lecteurs à nous transmettre les photos qu’ils prennent dans les stades et on publie les plus sympas. Et nous sommes à la recherche de nouveaux abonnés (sourire) !

Merci et à bientôt !

Kenavo !

Vues : 1216

Commenter

Vous devez être membre de Breizhbook pour ajouter des commentaires !

Rejoindre Breizhbook

© 2024   Créé par Corentin de Breizhbook.   Sponsorisé par

Badges  |  Signaler un problème  |  Conditions d'utilisation