Redéo : faire baisser de 15 % le coût des besoins primaires (gaz, eau, transports, électricité, assurances, etc) et rendre la Bretagne attractive

Entretien avec Alain Glon

 

Bonjour Alain, qu'est ce que Redéo ?

Redéo c'est à la fois une ambition, ou plutôt deux ambitions stratégiques et sous un autre aspect, c'est un ensemble de trois structures juridiques mise en œuvre avec des juristes très professionnels et très convaincus.
Une première ambition est celle qui veut faire de la Bretagne la région la plus performante dans ses domaines de prédilections, ceci parce que, si nous ne pouvons plus espérer conquérir les marchés étrangers, compte tenu de l'état de sous-compétitivité dans lequel nous a mis la France, la Bretagne peut conquérir des marchés dans la France, ça va être 'struggle for life'.
Une seconde ambition est de faire de la Bretagne la région la plus accueillante de France pour le jour où, la France s'étant corrigée, les investisseurs étrangers se poseront la question de "par où commencer en France" et nous voulons pouvoir démontrer et affirmer "Bretagne First".
Quant aux 3 structures juridiques, l'une est Redéo Association qui a vocation à regrouper tous les Bretons qui partagent la volonté d'agir pour la Bretagne. 
La seconde, Redéo Action, est un fond de dotation qui ambitionne de recevoir les dons de ceux qui croient dans la pertinence de Redéo. C'est dans cette structure que seront regroupées les personnes qui en Bretagne, ailleurs en France et à l'étranger apportent déjà leur concours à la réflexion stratégique et à la mise en œuvre des projets décidés.
La troisième structure Redéo est un fond d'investissement qui mobilisera les moyens financiers nécessaires pour contribuer au financement des projets, projets qui se situent dans la sphère des 'besoins primaires' et non pas dans la sphère des entreprises pour lesquelles il existe déjà de nombreux fonds. Redéo est dans un débat stratégique de Territoire.

Comment est venue l'idée ?

Si il s'agit du nom Redéo, il est issu du Breton 'Red e o, qui signifie "il faut".
Il faut dans le sens de : 'ne nous posons plus de questions, nous n'avons plus le choix...'. Il faut ! 
En Français nous disons Rêves et Ose, c'est plus soft, mais c'est aussi dans le sens de 'il faut' pas question d'attendre des accords, des financements, des business plan pour des gens qui vont à des trains de sénateurs. La Bretagne doit se mettre au rythme du monde.

Si il s'agit de l'analyse stratégique, au risque d'être un peu long, la voici :
La France a perdu sa compétitivité au fil des années et cela se traduit par une montée inexorable du chômage résultant de l'effondrement des activités manufacturières qui sont encore à 21% en Bretagne contre 11% en France, mais la Bretagne est en voie d'effondrement sur ce plan. Après avoir perdu les marchés extérieurs, aujourd'hui nous perdons nos clients internes à la France. Aujourd'hui par exemple Auchan prend une part significative de sa viande de porc en Allemagne, Casino prend son lait chez Campina en Belgique, Carrefour prend ses poulets standards en Pologne... Et nous pourrions continuer, et, hélas, ça va continuer. Nestlé met Davigel en vente, et que pensez vous que vont se dire Leclerc et Intermarché pour toutes les usines qu'ils détiennent en Bretagne, en France, si Carrefour, Auchan et autres sont approvisionnés à moins cher depuis les pays voisins.
C'est dans ce contexte qu'est né le mouvement des Bonnets Rouges qui ont réagi contre l'inacceptable, l'inacceptable en çe qu'il se traduisait par des licenciements massifs.
Partant de ces constats et de bien d'autres, quelques personnes, principalement du monde économique mais pas seulement, avec aussi des personnes du monde culturel, de la formation et aussi du monde des employés ont considéré qu'il était impossible de rester sans agir.
Revendiquer c'est nécessaire mais agir pour conduire le changement c'est mieux.
Nos analyses ont montré que le coût de la vie en France était de l'ordre de 20% plus élevé qu'en Allemagne, ceci sur des besoins 'primaires' tels que l'alimentation, le logement et les achats Volontaires Obligatoires.
Quand, bien des personnes, s'interrogent pour savoir 'comment gagner plus'... 
Et ainsi continuer de dégrader notre compétitivité, de faire croître le chômage, Redéo s'est dit 'comment dépenser moins'.



Qu'est ce qui fait la spécificité de Rédéo et lui donne ses chances de réussite ?


Redéo considère que, pour dépenser moins, faute de pouvoir s'attaquer à tout, il fallait commencer par quelques choses... 
Nous avons dit : pas par les dépenses de logement, pas par le coût de l'alimentation qui relèvent de choix individuels, mais en s'attaquant aux dépenses 'Volontaires Obligatoires'. Il s'agit des dépenses d'eau, de gaz, d'électricité, des détritus, du transport, des finances, de l'assurance... Nous disons Volontaires parce que vous ouvrez le robinet, mais obligatoires parce que vous n'allez pas vivre sans eau, sans lumiere, sans égouts.
Vous aurez remarqué qu'il s'agit en quelque sorte de tout ce qui relie la maison, la ferme, l'entreprise avec le monde extérieur. Ces liens, ces raccordements, les fournitures liées sont les domaines réservés de grandes entreprises étatiques ou quasi étatiques qui incitent à faire monter la fiscalité pour se procurer du travail ou des revenus... "Si vous ne payez pas l'écotaxe vous n'aurez pas de téléphérique à Brest, de tramway à Angers...'. Les tarifs pratiqués sont devenus des moyens de prédation avec des prix qui pourraient sensiblement baisser comme le démontrent Free, 50 millions de consommateurs pour le gaz... 
Et alors au sein de Redéo on s'est dit 'pourquoi pas'.
La encore pour ne pas embrasser trop large, Redéo commence par le monde de l'entreprise, monde que nous connaissons le mieux, et aussi parce que nous croyons qu'il est possible de mobiliser le comportement militant des Bretons.
Nos chances de réussites sont fortes, nous prenons sujet par sujet dès lors que les analyses montrent que la baisse possible des tarifs est de 15%.
Nos chances sont d'autant plus fortes que nombres de personnes à haut niveau de responsabilité dans les entreprises étatiques qui procurent ces prestations se montrent attentives à notre démarche et y retrouvent le 'sens' de l'intérêt général, c'est à la fois étonnant et très encourageant, par certains côté, ça me rappelle les 'bénévoles' des Resto du Cœur.
Mais bien sur Redéo ne prétend pas avoir la solution à tout, ne prétend pas être la solution unique, nous disons 'faisons autant que légalement possible', sans rien ajouter à la dépense, et que d'autre en fasse autant, le fassent autrement si cela leur convient, le chantier est immense et il y en a bien pour 15 ou 20 ans.

Comment peut-on en savoir plus ? S'impliquer ?

Pour en savoir plus, le premier pas est d'adhérer à Redéo, ça se fait sur internet et il en coûte 10€ par an.
Redeo est encore naissant, les acteurs y sont bénévoles, nous construisons en marchant, nous construisons la communication interne vers les adhérents, ainsi chacun pourra en savoir plus, en dire plus.
Nous œuvrons sur des sujets circonscrits à chaque fois que nous savons constituer l'équipe de managers compétents et motives. L'énergie (gaz) va trouver à se concrétiser par des ventes dans les prochains jours. 
Pour la suite nous valorisons les talents qui se mettent à disposition, tel que Centralien, Prefet, Conseillers d'état, retraités... 
Les espérances que nous avons fait naître sont devenues des ardentes obligations.
Red e o.

Site web de Redéo

Alain Glon

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Commentaire de Véronique Le Bourge le 18 mars 2014 à 19:39

On adhère !

Commentaire de Pierre Couëdelo le 18 mars 2014 à 16:03

J'adhère

Commentaire de Me le 17 mars 2014 à 19:55

Gourc'hemennoù.

Commentaire de Sophie Noireau le 17 mars 2014 à 17:58

je ne peux financer ces dix euros etant sans emploi mais continuer je suis avec vous

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